L'Enchanteresse aux Pièces de Ōgi
On raconte qu'au Japon, dans la région du Kansai, Japon, lorsque la pleine lune brille haut dans le ciel, une créature aux charmes ensorcelants apparaît, cherchant à attirer les passants égarés.

Belle et mystérieuse, drapée d'un kimono couleur de nuit profonde, Komayō séduit les imprudents en les invitant perfidement à une partie de ōgi. Ceux qui acceptent son défi se retrouvent happés dans un labyrinthe insaisissable de manœuvres et de stratégies.
Mais, à mesure que le jeu progresse, une lassitude insidieuse s'empare d'eux. Elle brouille leur jugement, s'infiltre dans leurs os, et les entraîne vers un sommeil aussi lourd qu'immuable.
C'est durant ce repos abyssal que Komayō dévoile sa véritable nature. Elle s'empare de leur énergie vitale, ne laissant derrière elle que l'écho vide de leur ancienne vigueur. Les âmes de ces victimes malheureuses se voient alors transformées en yūrei, et condamnées à une errance sans fin. Hantées par le souvenir envoûtant de Komayō et tourmentées par l'espoir vain de terminer leur partie de ōgi, elles errent éternellement, prisonnières d'une quête inachevée et d'un rêve déchu.
Cette histoire trouve son origine dans une troublante légende urbaine et de mystérieux récits qui, au fil du temps, sont devenus un avertissement contre l'attrait de l'inconnu et la poursuite imprudente du plaisir. C'est une mise en garde qui résonne à travers les âges, un rappel de la fine ligne qui sépare le désir de la destruction.